Maddox, ou le prof que tu ne voudrais surtout pas avoir

Imaginez un scientifique fou doublé d’un super méchant de comics, vous avez Billy Maddox. Légèrement ridicule, certes, mais il arrive toujours à faire peur aux élèves. Il est même plutôt doué pour ça. Sa blouse blanche et ses lunettes de protection qu’il porte relativement, disons, tout le temps y sont sans doute pour quelque chose. L’image qu’il renvoi de lui-même est celle du professeur de sciences stéréotypé un peu taré ; il ricane en mélangeant des produits corrosifs et ne respecte pas forcément les règles de sécurité. On dit d’ailleurs qu’il aurait testé des produits douteux sur ses propres élèves dans l’ancien lycée où il enseignait. Et ce qui n’aide pas à améliorer sa réputation, c’est que Billy se voit comme un super-vilain et se donne pour mission de, je cite, "corrompre ses élèves afin qu’ils l’aident à prendre le contrôle du monde". L’image qu’il renvoi est la même que celle qu’il a de lui, avec pour seule différence qu’il se voit sans doute plus… impressionnant ? Charismatique ? Car avouons qu’un méchant scientifique de comics n’est pas la figure la plus charismatique du monde. Les méchants perdent, après tout.
Maddox déteste les personnes avec de grands idéaux, des valeurs naïves comme celles des héros. La liberté, l’égalité ; tout ça c’est pour les faibles d’esprit. Soulignons d’esprit, car le savoir et la connaissance, l’intelligence, sont pour le professeur les véritables forces. Les personnes qui ne jurent que par leurs muscles et leur "force" physique sont pour lui des êtres stupides à éliminer. Que voulez-vous, il garde un mauvais souvenir des brutes qui lui volaient son goûté à l’école. Donc si ça n’était pas assez claire, il ne porte pas les Sportifs dans son cœur et préfère de loin les Intellos, qui eux au moins comprennent ses cours. Il a tendance à s’énerver sur tous les élèves qui ne comprennent pas.
Cela dit, nous savons tous que toute personne normalement constituée (et je vous assure que Billy est normalement constitué) possède plusieurs facettes. La facette la plus interne de sa personnalité est celle d’un génie introverti (traumatisé qu’on lui ai piqué son goûté lorsqu’il avait 8 ans) maladroit et timide. Cette facette ressort surtout avec les personnes qu’il respecte ou qu’il admire. Ainsi devant le directeur, par exemple, il ressemblera plus à un scientifique reconverti en prof un peu nerdy qu’à la figure du dangereux psychopathe qu’il a devant ses élèves ou la plus part de ses collègues. Il n’est pas réellement fou pour autant, et encore moins bipolaire, juste un peu dans son monde. Sans doute. J’espère.

On pourrait croire que Maddox eu une enfance difficile pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.
Pas du tout. Il était déjà assez… ‘spécial’ comme enfant pour commencer. Il avait deux classes d’avance sur ses petits camarades, un surdoué, un génie, appelez le comme vous voulez.

Billy, c’était aussi le petit garçon rêveur qui jouait avec des actions figurines. Le petit garçon qui lisait des comics toute la journée. Le petit garçon timide qui se faisait voler son goûter. (On ne touche pas au goûter. C’est sacré le goûter.) Le jeune Billy n’a jamais arrêté d’être fasciné par l’univers des comics. Cependant, son approche était un peu différente de celle des autres garçons de son âge. En effet, il a toujours préféré les “méchants” aux “gentils”. Il jugeait les héros de comics comme étant des tas de muscles sans cervelle, un peu comme les brutes qui étaient toujours sur son dos, à se moquer de lui, de ses figurines ou ses comics en profitant de son jeune âge. Une situation plutôt classique en somme. Frustré de toujours voir les ‘héros’ gagner, Billy décida de devenir un méchant de comics. Rêve de gosse me direz vous, en attendant il y croit toujours. Il a 29 ans. Enfin, ce qu’il veut c’est surtout prouver que le cerveau gagnera toujours sur le muscle. Il y a encore du travail. Revenons plutôt à nos moutons. Billy a un frère aussi, de 5 ans de moins que lui, d’un nom que l’on taira car Billy n’aime pas son frère. Son frère représentait pour lui tout ce qu’un héros pouvait être : un gamin ultra-populaire qui croit à des idéaux naïfs. D’ailleurs il ne l’a pas revu depuis un bout de temps. Il est parti de la maison peu de temps après Billy, personne ne sait où.
L’histoire de Billy est, sinon, plutôt banale. Barbante diront certains. Rien de cinématographiquement dramatique ou d’une quelconque utilité. Une enfance normale, des diplômes obtenus avec brio, une famille aimante, quoiqu’un peu bizarre (mais quand on voit des fils ça n’étonne personne), qui vit toujours aux USA aujourd’hui - Billy les appelle de temps en temps. L’affection de sa famille n’a pas changé, même après que leur jeune fils ai découvert son don à 12 ans. Après tout, le père aussi possédait un don, alors il put apprendre à son fils à maîtriser le sien.